Il existe trois types de pulsions qui régissent le monde des humains et dont les différents degrés de concentration et de manifestation définissent la personnalité d’un individu, la dynamique d’un groupe d’individus (une ville) ou d’une civilisation.
Certaines sociétés ne connaissent, par exemple que deux des trois pulsions, d’autres valorisent une au détriment des deux autres tandis que certaines essaient tant bien que mal de réussir un équilibre entre deux et parfois même, ambition difficile de réalisation, trois pulsions.
Cette ambition est quasi impossible à réaliser car les trois pulsions s’annulent mutuellement, comme si elles étaient intuitivement amenées à conquérir le terrain de l’autre.
Ces forces forment une triade de type ruban de Möbius (ou tout simplement un jeu de pierre-papier-ciseaux) l’une ayant un pouvoir sur l’autre dans un seul sens. C’est-à-dire que chacune peut annuler une seule des deux autres pulsions et être annulée par l’autre.
Ces pulsions sont nommément: L’Apollinien, le Dionysiaque et l’Aphrodisiaque.
Si vous avez déjà eu vent du premier ouvrage de Nietzsche, vous devinerez que la société qui l’a façonné ne connait, ou ne valorise, que deux pulsions: L’apollinien et le dionysiaque.
Mais cet admirable philosophe n’a pas su saisir la présence de la plus vieille des trois pulsions et en a conclu que le monde était une dyade alors qu’il s’agit vraisemblablement d’une triade.
Ces trois pulsions ont une logique et une manifestation qui leur sont propres.
La logique du dionysiaque est l’harmonie, sa manifestation le chaos.
La logique de l’apollinien est le processus, sa manifestation la structure.
La logique de l’aphrodisiaque est l’objectif, sa manifestation le focus.
Être aphrodisiaque, c’est être stimulé par l’objectif. L’apollinien se retrouve dans le suivi du processus tandis que le dionysiaque s’accomplit dans l’harmonie des êtres.